750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Cookmyworld

Quels seront les nouveaux étoilés du Guide Michelin 2017 ?

DECOUVREZ LA LISTE DES ETOILES ET DES RETROGRADES DU GUIDE 2017

Au regard de nombreux retours sur cet article, je me dois d'apporter quelques éclaircissements ! Je ne prétends en aucun cas que chaque table mentionnée ci-dessous DOIT ou VA recevoir une étoile. Je précise également que je n'ai pas mangé dans toutes les tables mentionnées et que ce papier recense (naïvement) les tables qui ont fait parler en 2016, celles de chefs reconnus qui ont ouvert au cours de l'année, bref celles qui doivent être suivies attentivement par les inspecteurs du guide. Conditionnel et interrogations sont toujours d'usage et il ne s'agit selon moi que de tables et chefs qui au regard de leur parcours et leur histoire paraissent légitimes à être distingués par le Michelin. Si un restaurant ou un chef est "gêné" d'être mentionné dans cet article, je reste à l'écoute. Je terminerai juste en précisant que depuis 5 ans que j'édite ce blog, mon but (peut-être naïf) n'a jamais été autre que de valoriser le travail des chefs !

Chaque année, l'annonce des étoilés du Guide Michelin France (qui devrait avoir lieu pour l'édition 2017 en février) est précédée de bruits de couloirs, de rumeurs et de pronostics qui agitent le petit landernau de la gastronomie française, sans oublier les objectifs revendiqués dans les médias par certains chefs ou restaurateurs. Alors quels restaurants et chefs peuvent légitimement se porter candidats aux étoiles ?. [mis à jour le 09/02/2017 : en bleu les restaurants qui ont été récompensés en 2017].

Ils peuvent prétendre à la 3ème étoile...
 
Parmi les favoris, on retrouve bien sûr de grands noms de la haute gastronomie comme Jean-François Piège avec son Grand Restaurant (Paris) ou encore Jean-Georges Klein (Villa René Lalique à Wingen-sur-Moder) qui avaient tous deux été auréolés l'an dernier de 2 étoiles quelques mois seulement après leur ouverture/reprise.

Christophe Bacquié (Le Monte Cristo au Castellet), Olivier Bellin (L'Auberge des Glazicks à Plomodiern), Laurent Petit (Clos des Sens à Annecy-le-Vieux), et Philippe Mille (Le Parc au Domaine Les Crayères à Reims) devraient faire également partie des prétendants au graal.
 

Ils peuvent prétendre à la 2ème étoile...

Après une année agitée suite au départ de Joël Robuchon (remplacé par Pierre Gagnaire), qui avait obtenu 2 étoiles en 2016, quel sera le verdict du Michelin concernant son remplaçant non moins prestigieux Pierre Gagnaire à La Grande Maison de Bernard Magrez (Bordeaux) ? un maintien des 2 étoiles ou une rétrogradation faute de temps... je parierai sur la 1ère option !

Toujours à Bordeaux, le médiatique chef britannique Gordon Ramsay, qui signe la carte du restaurant gastronomique Le Pressoir d'Argent (Hôtel Intercontinental), ambitionne ouvertement de décrocher une deuxième étoile avec aux manettes le chef israelien Gilad Peled. Son ambition va même plus loin puisqu'il annonce vouloir décrocher d'ici 5 à 6 ans les trois macarons !

On reste dans la région bordelaise avec Ronan Kervarrec, ex-double étoilé à la Chèvre d’Or à Eze, qui pourrait ramener les 2 étoiles (perdue depuis le départ de Philippe Etchebest) à l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Emilion.

Et qu'attendre de la Maison des Bois de Marc Veyrat à Manigod ? Rouverte en novembre  2016, après une fermeture d'un an et demi suite à un incendie, la table du "fou au chapeau" devra sans doute attendre 2018, à moins que...

Les candidats parisiens sont également nombreux avec l’arrivée surprise de Philippe Labbé aux fourneaux de La Tour d’Argent qui pourrait permettre à cette table mythique - triplement étoilée pendant plus de 60 ans jusqu'en 1996 - de retrouver sa 2ème étoile perdue en 2006. Egalement certainement suivis par le guide : la cuisine audacieuse de David Toutain (David Toutain - Paris), la cuisine de la mer de Thibault Sombardier (Antoine - Paris), Stéphanie Le Quellec (La Scène/Hôtel Prince de Galles - Paris) et pourquoi pas Akrame Bennalal (Akrame), passé de la rue Lauriston à la rue Tronchet, et qui avait obtenu en 2015 les 2 macarons, avant de retrouver une unique étoile en 2016, ou encore Lucas Carton, en route pour retrouver son lustre d'antan avec le chef Julien Dumas. La cuisine précise et raffinée du discret Sylvain Sandra (Itinéraire) ferait aussi un bon candidat surprise.

Alexandre Gauthier et sa Grenouillère (La Madelaine sous Montreuil) sera-t-il une nouvelle fois boudé par le guide rouge pour la 2ème étoile ?
 
Le Restaurant des Rois (Hôtel La Réserve à Beaulieu-sur-Mer), avec aux manettes Yannick Franquès, devrait aussi faire partie des candidats sérieux au second macaron comme Jérôme Nutile (Mas Boudan à Nîmes), Rémi Chambard (Les Étangs de Corot à Ville-d'Avray) ou les MOF Didier Aniès (Le Cap/Grand Hôtel du Cap Ferrat à Saint-Jean-Cap-Ferrat) et Fabien Lefebvre (Octopus à Béziers), étoilé depuis 2008 avec sa cuisine de saison épurée. 

Ils peuvent prétendre à l'étoile...
 
Avec la réouverture de l'Hôtel Ritz à Paris, La Table de l'Espadon de Nicolas Sale devrait être un sérieux candidat à l'étoile (et pourquoi pas au doublé) au même titre que le Clarence (Domaine Clarence Dillon à Paris) avec le revenant Christophe Pelé (ex-chef du Jardin au Royal Monceau et de la Bigarrade). 

Fabien Mengus, chef doublement étoilé du restaurant Le Cygne de Gundershoffen, qui a laissé ses étoiles pour reprendre il y a quelques mois L'Arnsbourg (Baerenthal) tentera comme son prédécesseur Philippe Labbé d'obtenir 1 étoile pour sa 1ère année derrière les fourneaux de cette table lorraine mythique.

Parmi les grands vainqueurs de l'édition 2016, avec deux tables étoilées (Hexagone : 1 étoile et Histoires : 2 étoiles), Mathieu Pacaud pourrait de nouveau faire partie des heureux élus en 2017 avec le célèbre restaurant parisien de poissons Le Divellec, rebaptisé Divellec, qu'il a rouvert en septembre dernier après 3 années de fermeture.On trouve aussi parmi les prétendants de la capitale et ses environs, les japonais Toshitaka Omiya (Alliance, ouvert en novembre 2015), Atsushi Tanaka (AT) ou la réjouissante cuisine italo-nipponne de Koji Higaki (L’inconnu) sans oublier Stéphane Pitre (Louis), Clément Leroy à L'Auberge du Jeu de Paume à Chantilly, Hubert Duchenne (ancien second d'Akrame) qui a marqué les esprits avec son restaurant HErwan Medrignac et son 24 le restaurant ou l'italien Andrea Franceschi (Anthocyane), passé entre les mains de Joël Robuchon et Christian Le Squer. Porte 12 de Vincent Crépel ferait aussi un bon prétendant

Habitué à gagner plutôt qu'à perdre des étoiles, Alain Ducasse devra sans doute aussi attendre 2018 avec Rech pour prétendre à retrouver l'étoile perdue l'an dernier avec le jeune chef Anthony Denon-Madinska, passé par le Crillon et Drouant, avant de rejoindre en 2010 la galaxie Ducasse, au Louis XV à Monaco.

Le Michelin doit certainement les suivre...

Le Logis de la Cadène (Saint-Emilion) avec le jeune Alexandre Baumard, passé chez Paul Bocuse et Christophe Bacquié mais aussi La Mirande (Avignon), qui pourrait retrouver une étoile avec l'arrivée du jeune Florent Pietravalle (ex Pierre Gagnaire, Atelier Robuchon et second de Jean-Luc Rabanel à Arles).

Christophe Schmitt peut aussi viser l'étoile à L'Almandin (Hôtel de la Lagune - Saint-Cyprien) précédemment étoilé avec Jean-Paul Hartmann.

Récente 4ème toque au Gault & Millau, Le Champ des Lunes de Jérôme Faure (Domaine de Fontenille - Lauris).

L'Atelier Yssoirien (Issoire) avec Dorian Van Bronkhorst (passé chez les frères Pourcel et Joël Robuchon à Londres).

Déjà étoilé à la Voile d'Or (Sables-d'Or-les-Pins), le jeune Maximin Hellio avec sa table éponyme installée à Deauville.

A Nantes, Lulu Rouget avec la cuisine créative de Ludovic Pouzelgues.

Le Jeune talent Gault & Millau 2017 Sylvain Revelant avec L’Achillée (Touques).  

Anthony Baud (Lyon) avec La Quintessence, qui a remplacé début 2016 La Rémanence (1 étoile).

Les inspecteurs du guide ont du suivre attentivement l'ouverture à Leucate, en début d'année, de "Le Grand Cap" du jeune chef Erwan Houssin, étoilé au Diapason à Avignon.

La cuisine bourgeoise contemporaine de Michel Vico au Jasmin (Hôtel Stelsia - Saint-Sylvestre-sur-Lot)

A suivre aussi L’Aparté (Montrabé), de Jérémy Morin, étoilé de 2008 à 2014 au Métropolitain à Toulouse ou encore à Albi le binôme Guillaume Arguel/David Enjalran (ancien étoilé à Albi avec L'Esprit du Vin) au Grand Hôtel d'Orléans avec Le Goulu.

Le Dauphin (Le Breuil-en-Auge) pourrait récupérer son étoile perdue l'an dernier suite au départ de Régis Lecomte, remplacé par Mathieu Le Guillois.

Le revenant Jean-Jacques Jouteux (Le Saint-Pierre - Montigny-le-Chartif) pourrait créer la surprise au même titre que Paul Courtaux (Saint Georges - Palavas-les-Flots), qui tentera de rééditer son "exploit" de 2001 quand il avait obtenu à 21 ans, et pour sa 1ère expérience de chef, une étoile pour La Chaldette en Lozère. 

Le Skif (Hôtel Ha(a)ïtza - Pyla sur Mer) mené par Stéphane Carrade, ancien chef de Chez Ruffet où il avait décroché 2 étoiles, et La Guérinière, où il a également obtenu une étoile. 

La Bretagne devrait compter plusieurs sérieux candidats avec Marc Briand (L'Anthocyane - Lannion) ou encore Romain Pouzadoux (L'Imaginaire - Brest)

Une dernière interrogation... La cuisine de mémoire, qui participe à un retour vers la cuisine bourgeoise, avec notamment Anecdotes d'Alexandre Gauthier (Montreuil sur Mer) ou André d'Anne-Sophie Pic (Valence) arrivera-t-elle à séduire les inspecteurs Michelin ? Rendez-vous aux alentours de février 2017 pour avoir la réponse !

Ils sortiront du guide 2017...

L'une des fermetures de l'année est sans conteste celle du Jardin des Sens (Montpellier) des frères Pourcel. 3 étoiles jusqu'en 2006 avant de perdre leur second macaraon en 2012, la table historique des plus célèbres jumeaux de la gastronomie était étoilée depuis 1990.

A 68 ans, Louis Monnier a fermé fin novembre les portes de son "Léa" à Montrevel-en-Bresse, pour une retraite bien méritée. Il rendra donc son étoile obtenue en 1985 et conservée sans discontinuer pendant 31 ans.

Installé à Clermont-Ferrand depuis 1999, le Fleur de Sel de Patrice Eschalier, spécialisé dans les produits de la mer et couronné d'une étoile depuis 2010, baissera son rideau définitivement en raison de problèmes financiers.

A Strasbourg, l'étoilé Esprit Terroir de Joel Philipps a annoncé sa fermeture fin décembre 2016 après seulement 2 ans et demi d'activité. Le chef passé par l'Auberge de l'Ill ou enore Le Cerf à Marlenheim travaillerait sur de nouveaux projets avec sa femme Sarah.

Disciple de Pierre Gagnaire, Pascal Sanchez a été contraint de mettre la clé sous la porte en octobre avec Mia, étoilé en 2014, ouvert en 2012 à Montpellier au sein du magasin RBC Design Center.

Même s'il n'était plus étoilé depuis 2 ans, on peut aussi rappeler la fermeture, un peu avant l'été 2016, de la table niçoise "Aphrodite" de David Faure avec sa cuisine contemporaine qui faisait la part belle à la tradition niçoise et aux insectes avec son menu "Alternative Food". Egalement fermé après avoir connu jusqu'en 2014 l'étoile, le Youpala Bistrot de Jean-Marie Baudic à Saint-Brieuc a du se résoudre à fermer définitivement après un incendie qui avait tout dévasté.
 

Si vous pensez qu'une table mérite une ou plusieurs étoiles, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

Commenter cet article

B
la reserve de raba une etoile serait merite
Répondre
G
1* fontevraud le restaurant tenu par Thibaut Ruggeri dans le Maine et Loire sans hésiter!!!
Répondre
M
Personnellement je vois Yoann Conte à Veyrier du lac qui fait l'unanimité auprès des clients internautes pour une troisième étoile qui ne serait pas usurpée...
Répondre
B
Je viens de finir une dizaine de repas en 4 mois a titre prive...<br /> Dans le sud, la villa a cassis ** au guide, exellente table du debut a la fin, vraiment parfait <br /> Faventia, * surprenant une cuisine tres rafinnee et un art de la table impressionnant, en merite ** <br /> Pic a valence, *** sans reservation au dejeuner, le pigeonneau en direct reste un souvenir et le dessert miel chocolat.<br /> Loiseau des vignes * on ne si attend pas, mais c'est carré et sans faute, le canard et foie gras au menu, l'oeuf meurette revisité et la crêpe soufflée. Peut en valoir ** dans l'avenir.<br /> Monsieur Klein surprenantissime...pour moi le futur *** le turbot, les amuses bouches, la griotte en dessert flambée et la cave et surtout la vaiselle...<br /> Lameloise, au déjeuner avec réservation conseillée, *** parfaitement élaborer escargots et poulpe au safran et tarte au citron imaginée, saveurs franches.<br /> Je conseil
Répondre
P
Le Girardin dans la maison des Têtes à Colmar. Mérite amplement une étoile. Tres belle table et vaiselle cuisine fine et légère et un service dune grande gentillesse. Et en plus le chef est sympathique et accessible. Le cadre du restaurant est magnifique et une visite de la cave avec le chef le must.
Répondre
B
Bel argumentaire. L escu de runfao liffre 35 me semble un bon pronostic pour l etoile.
Répondre
G
Je découvre votre blog et lis avec attention tous ces commentaires pertinents et judicieux pour la plupart. <br /> je citerai juste une table qui mérite à mon avis le graal des 3 étoiles, j'ai nommé Michel KAYSER à Garons (30)...
Répondre
G
Le chef John Argaud à Anglet après un démarrage au mois de Mars à repris magnifiquement la direction du restaurant du Château de Brindos et a gagné un concours "création et saveurs" décerné par des chefs illustres récemment ...voir aussi l'article d'un critique gastronomique Christophe Berliocchi
Répondre
C
Le chef Mickaël Meziane du restaurant la passerelle a Issy-les-Moulineaux qui mérite son étoile pour la qualité de sa cuisine, de ses dressages mais aussi son humilité et sa passion que l'on sent véritablement sincère lorsque l'on discute avec lui (il prend le temps de discuter avec ses clients non pas pour la forme mais parce qu il se soucis de chacun d'eux). Une cuisine innovante l'un des chef "avenir"
Répondre
D
Et Yohan Chapuis au "GREUZE" à Tournus pour la 2*.<br /> Le domaine de Murtoli en Corse, gerer par la famille Pacaud (pere et fils) 1*.
Répondre
M
Tout à fait d'accord avec vous pour Yohan Chappuis à Tournus !
N
Un jeune Chef plein de talents mérite vivement que notre honorable et célèbre Guide Rouge s'y intéresse... il s'agit du Chef Younesse Bouakkaoui qui oeuvre à La Réserve au Pavillon du Château Raba à Talence (33400). Double toque au Gault & Millau cette année, sa cuisine authentique et raffinée laisse sans voix, et ce ne sont pas les commentaires des clients sur les différents sites de e-réputation qui diront le contraire! <br /> Si vous ne connaissez pas encore sa table, il ne faut plus hésiter, allez y
Répondre
A
Pronostic pour 3 étoiles : A Bordeaux Martillac La Grand' Vigne de Nicolas Masse hôtel Les Sources de Caudalie<br /> Pour 2 étoiles, à Paris 8eme, le chef Frédéric Vardon restaurant le 39 V
Répondre
C
Denis fetisson a mougins la place de mougins et l amandier
Répondre
B
J'ai diné aux Crayères ,c'est très bien et même mieux que l'assiette champenoise de Lallement mais j'ai éprouvé plus d'émotion , j'ai ressenti plus de perfection , d'éblouissement et d'aboutissement chez mes trois 2 macarons préférés en province.<br /> Chacun d'entre eux part cependant avec un handicap:<br /> La table de Bellin ne fera jamais consensus car ses mariages terre mer reposent sur les tripes et les abats, c'est clivant à notre époque mais quel diable de cuisinier couillu loin des modes et du politiquement correct!<br /> Couillon propose un menu unique avec un prix qui change selon le nombre de plats et cela me semble moins apprécié que lorsque Barbot et Rohat imposèrent cette martingale à l'astrance.<br /> Frachot est très peu médiatique et se méfie des réseaux sociaux .Pour obtenir la récompense suprême,il faut y penser tous les matins en se rasant voire en twittant!<br /> Je ne connais pas encore le clos des sens<br /> Concernant la grenouillère,je ne partage pas l'unanimité de la blogosphère et je suis d'accord avec le guide rouge qui reste la seule référence comme d'ailleurs avec un certain nombre de clients qui repartent déçus voire furieux de l'expérience!<br /> Tresser des louanges à longueur de colonnes ne rend pas service à Alexandre Gauthier.Le garçon a du talent et un faire savoir redoutable.Hélas pour l'instant,Il s'exprime mieux qu'il ne cuisine<br /> Je me suis attablé 2 fois chez lui et je n'aime toujours pas ses dressages maniérés et décentrés au bord de l'assiette,sa cuisine radicale et brute qui puise ses influences au Nord de l'Europe plutôt que dans notre patrimoine culinaire ,ses produits de territoire peu travaillés et parfois à la limite du mangeable ,sa cucina povera comme il y a un arte povera,sa cuisine plus impertinente que pertinente souvent dans l’esbroufe, sa cuisine instagram et qui privilégie l'esthétique au détriment du goût.<br /> C'est une cuisine que je qualifie de protestante car le plaisir et la jouissance du convive sont bannis:pas ou peu de sauce mais des émulsions,des garnitures faméliques .<br /> Je peux aussi adorer la cuisine minimaliste,aérienne sans rien en elle qui pèse ou qui pose comme dit si bien Verlaine<br /> mais cette cuisine nécessite la perfection ce qu'on trouve chez Pelé au Clarence ou chez Kei à Paris, voilà 2 vrais artistes des casseroles<br /> Laissons du temps à Gauthier ,il s'assagira et cessons les dithyrambes à la bobo!
Répondre
C
Bonsoir Bernard, merci pour ces judicieux commentaires qui montrent votre passion pour les belles tables. Je ne pense pas que Gauthier fasse l'unanimité dans la blogosphère (même s'il est largement plébiscité). Personnellement j'ai bcp apprécié mon dîner chez lui (mais aussi sa table "Anecdotes" moins expérimentale avec un retour à la tradition, ce qui permet justement de le voir dans un registre opposé, il est vrai dans une cuisine moins ambitieuse mais d'une belle justesse). Ma femme qui m'accompagnait n'a elle pas du tout vécu la même expérience à la grenouillère et en est ressortie déçue (réactions opposées que nous avons aussi vécues chez par exemple Gagnaire rue Balzac ou chez Saturne de Sven Chartier). Personnellement, je porte un intérêt tout particulier aux tables "expérimentales", qui tentent de casser les codes, même si j'apprécie tout autant notre cuisine dans sa plus pure tradition comme récemment au Relais de la Poste** des frères Coussau à Magescq. Dans ce genre de table "expérimentales", on vit une expérience d'un soir qui nous fait sortir des sentiers battus mais il est certain qu'on n'y mangerait pas (enfin moi) chaque semaine ! Alors oui on pourrait dire qu'on est dans une cuisine spectacle mais c'est aussi ce bouillonnement qui aide la gastronomie à avancer et à dépasser ses certitudes qui l'enferment parfois dans une tour d'ivoire. Sachant qu'en plus, tous les chefs de ces tables sont de grands techniciens hyper respectueux de la tradition mais qu'ils ont fait le choix de se distinguer par l'audace et le risque. L'un des mes derniers coups de coeur, même s'il est hors de notre pays, est un exemple de tout cela avec la tradition bien ancrée de la cuisine chinoise, bousculée par l'approche personnelle d'Alvin Leung chez Bo Innovation*** à Hong Kong, qui combine des recettes traditionnelles chinoises (principalement de Canton, Hangzhou et du Sichuan) à des techniques modernes et des produits occidentaux ou d'autres pays d'Asie. D'ailleurs, ces réflexions me font penser à Nomos de Guillaume Sanchez à Paris, qui offre une belle cuisine audacieuse, ou encore au bien nommé L'Audacieux à Levallois de Pierre Lambert, que je vais m'empresser d'ajouter à ma liste des postulants à un 1er macaron ! Au plaisir
B
Julien Dumas pas Dumaschez<br /> Pour les 3 macarons je vois la province en 2017 après les 2 tables parisiennes sacrées en 2016<br /> Selon moi, 3 tables méritent le Graal et sortent du lot,3 tables testées et adorées<br /> La Marine Couillon à Noirmoutier,l'auberge des glazicks Bellin à Plomodiern et Frachot à Dijon<br /> mais les voies du Michelin sont impénétrables et au jeu des pronostics les erreurs sont légion.
Répondre
C
Décidément... "Julien Dumas chez Lucas Carton" s'est transformé en "Dumaschez" sous mon manque d'attention ! toutes mes excuses et merci pour la vôtre ! ça bouge bcp dans les environs d'Annecy donc je mettrai bien une petite pièce sur le Clos des Sens. Et puis à Reims, Les Crayères. Que pensez-vous de la situation de Gauthier et sa Grenouillère ? sa cuisine créative et "sauvage" m'a séduit et la 2ème étoile me parait tellement évident que ce n'est qu'une preuve de plus du conservatisme du Michelin, de sa difficulté de vivre avec son temps.
B
Moret à l'abeille a déjà 2 étoiles
Répondre
C
Oups ! merci pour la précision. Un oubli suite à un vilain copier/coller sur mon article de l'an dernier pour préparer celui-ci ! Si vous pensez à une table qui mériterait une ou plusieurs étoiles, n'hesitez pas à laisser un commentaire. Merci